"J'admets que le Camp est terriblement difficile à définir. Il faut le méditer et le ressentir intuitivement, comme le Tao de Lao-Tseu. Quand vous y serez parvenu, vous aurez envie d'employer ce mot chaque fois que vous discuterez d'esthétique ou de philosophie, ou de presque tout. Je n'arrive pas à comprendre comment les critiques réussissent à s'en passer."


Christopher ISHERWOOD, The World in the Evening

"Le Camp, c'est la pose effrénée, l'affectation érigée en système, la dérision par l'outrance, l'exhibitionnisme exacerbé, la primauté du second degré, la sublimation par le grotesque, le kitsch dépassant le domaine esthétique pour intégrer la sphère comportementale."

Peter FRENCH, Beauty is the Beast



mardi 29 juin 2010

Sacrés liens du mariage !...


BB's MOVIES #4

par BBJane Hudson


L'Eglise aura beau dire, c'est pas toujours jouasse d'être mariée. Et n'essayez pas de tartuffer... Vous connaissez beaucoup de gens qui divorcent par excès d'harmonie conjugale, vous ?...
Prenez la pauvre Lorna, par exemple... Pensez-vous que son époux ait songé un seul instant à lui offrir l'ombre d'un cadeau le jour anniversaire de leurs noces ? Pensez-vous que l'idée d'une commémoration lui soit seulement venue à l'esprit ?...
Vous me rétorquerez que le brave gars a bien d'autres préoccupations, comme de faire bouillir la marmite en bossant comme un nègre (pardon... un Afro-Américain...) dans une mine de sel perdue au milieu de nulle part. Mais si vous avancez cet argument, c'est que vous avez déjà vu le film, ce qui rend mon topo parfaitement superflu. Autant me demander tout de suite de cesser mon verbiage et de passer directo à l'extrait -- ce que je ne ferai pas, par conscience professionnelle. Il faut bien justifier mon absence de rétribution pour la rédaction de ce blog par un minimum de remplissage, non ?...


Donc, Lorna est bien malheureuse (à l'instar d'une multitude d'épouses que j'incite vigoureusement à rompre les liens sacrés du marida pour baiser à escalopes rabattues ou virer lesbiches, et redonner un sens à la lutte de leurs aînées en faveur de la libération sexuelle -- fermez la parenthèse...)
Son époux, à Lorna, s'est fourré en tête de devenir intello en reprenant ses études. Résultat, à l'heure où les couples normaux galipettent joyeusement dans l'intimité de leurs draps emberlificotés par tant d'ardeur, il potasse bêtement ses cours à la lueur d'un quinquet, comme le premier bachelier venu.
Pire encore : quand les soupirs de sa moitié l'incitent à sortir le nez de ses livres (et popaul du calbute), il s'avère d'une pusillanimité affligeante, plus timide qu'une chaste pucelle (pléonasme) aux lèvres gercées devant le siffredi du père Rocco... (ou le jeremy du père Ron, pour les plus âgé(e)s d'entre vous...) (ou le hawke de Jason, pour les plus folles...)

Ron & Jason

Comble de désespoir et cerise sur le cake : le peu fringant époux s'avère être ce que les Allemands nomment "ein frühzeitig ejakuliert" (pas très sure de la traduction... peut-être l'ami Kranzler pourra-t-il rectifier ?...), et que les Anglais baptisent "a premature ejaculator" (ça a plus de gueule parce que ça rime avec "Terminator", mais faut pas se fier aux terminaisons britanniques) ; soit, vous l'aurez compris avec une sainte horreur : "un éjaculateur précoce".
Quelles solutions s'offrent donc à notre infortunée Lorna ? Je vous en propose trois, en vous laissant le soin de rayer les deux inutiles :
1) Prendre son mal en patience, autrement dit croiser les cuisses en comptant les moutons, comme aimait à le faire Jeanne d'Arc avant de se piquer de bouter les Angliches hors de France.
2) Prendre ses jambes à son cou, inconfortable gymnastique qui contraint de se mouvoir en sautant sur le derge, et ne mène généralement pas loin.
3) Prendre un amant, en ayant soin de le choisir plus performant que son légitime, sinon autant en rester à l'option numéro 1, qui présente le double avantage d'éviter une fracture du coccyx tout en vous permettant éventuellement de brûler les planches à Rouen...

La Jeanne

Lorna n'est pas le plus connu des films de Russ MEYER (en France, du moins, où il fut subtilement rebaptisé Lorna, l'Incarnation du désir), mais il fit un tabac lors de sa sortie aux States (en 1964, c'est-à-dire "en moins 7 avant BBJane"), et changea la face du cinéma de sexploitation.
MEYER, considéré à juste titre comme le "Pape des Gros Nichons", se montre ici étonnamment chaste, et signe un mélodrame sudiste atmosphérique plutôt qu'un banal film de cul (vous me direz qu'un film de cul est souvent [b]anal, donc c'est encore un quasi-pléonasme). On n'y rencontre que deux personnages féminins, dont le premier (Althea CURRIER) ne se distingue pas par une poitrine exorbitante. L'interprète de Lorna est beaucoup mieux lo(lo)tie, même si fort éloignée des freaks overbustés que le cinéaste exhibera dans ses films des années 70 (Supervixens, Megavixens, Ultra Vixens).


On notera que l'actrice Lorna MAITLAND, possède le même prénom que son personnage, ce qui peut s'expliquer par le fait qu'elle soit blonde : MEYER craignait sans doute qu'elle omît de prononcer ses répliques si ses partenaires l'appelaient Mildred, Aglaë ou Samantha...
Sur ce, n'oubliez pas que le monde appartient à ceux qui se couchent chauds, et, comme je le dis toujours : pensez-y à deux fois avant de vous laisser glisser le doigt dans l'anneau...




jeudi 24 juin 2010

MOTUS !

par Valentine Deluxe

Mais qu’est-ce qu’il pouvait bien fumer, Ken RUSSELL, du temps de ses riches heures ???
Non, parce que, si jamais il en restait un peu au fond d’un pot, je veux bien essayer !
Je ne vous ferai pas l’injure de vous rappeler qui était Ken RUSSELL, car si vous êtes arrivés ici précisément plutôt que sur le blog des fans de la Ferme Célébrités, ça ne doit pas être uniquement dû à un hasard bienheureux... Tout au plus puis-je vous faire saliver en vous annonçant que Mister RUSSELL est le papa de l’œuvre explorée aujourd’hui par votre hôtesse, pour l’inauguration de sa nouvelle rubrique.
Si d’aventure je me risquais à tenter un synopsis succinct de ce qui va suivre, vous auriez quelques sévères réserves quant à mon équilibre mental, et me soupçonneriez aussi sec d’avoir des urines aussi frelatées qu’un maillot jaune de chez Festina.
Alors, si vous le permettez, laissez-moi en profiter pour glisser finement le titre de ma nouvelle rubrique :
J’aime mieux pas vous raconter !



Ken RUSSELL (qui n'a pas dû faire que fumer...)

En effet, je m’interdis par exemple de vous souffler au passage que nous allons découvrir ici un extrait d’une biographie musicale de Franz LISZT. Je ne tiens pas à vous voir fuir ma bafouille inaugurale, effrayés à l’idée de vous retrouver piégés devant quelques chose d’aussi académique et plombant que l’Amadeus de Milos FORMAN !

… mais j’aime mieux pas vous raconter !

Oui, je sais, la petite perfidie lancée contre monsieur FORMAN avec l’air de ne pas y toucher, est d’une bassesse tout ce qu’il y a de plus gratuite, mais que voulez-vous ? j’adore dire du mal des films que tout le monde adule...
La prochaine fois, je flingue Le Cercle des Poètes Disparus ! …Comment ça « pas cap’ » ???
De toute façon, comme disait si bien W.C. FIELDS, « quelqu’un qui n’aime pas les enfants, les petits chiens et le Cercle des Poètes Disparus ne peut pas être complètement mauvais »...





Vous voyant partir en courant face à l’effroyable perspective d’être englués devant le monument de respectabilité oscarisée susnommé, j’aurais pu vous rassurer et attiser votre curiosité en vous lançant, l’air de rien, que dans le biopic dont il est ici question, Franz LISZT est joué par Roger DALTREY, Sa Sainteté le Pape par rien moins que Ringo STARR, et que Richard WAGNER y est dépeint littéralement comme un horrible vampire aux canines effilées, tout droit sorti d’un film de la Hammer.
Mais non, puisque je vous dis que…

j’aime mieux pas vous raconter !

Oui, mais alors, comment attirer le chaland dans ma boutique si je ne vous fais pas l’article ?
Enfin, mes petits chats ! vous imaginez bien que « Valentine aphasique », ça fait déjà un contresens fondamental dans les termes employés !
La môme Deluxe sans effets de jactance ?… j’aimerais mieux me pendre !...
Alors, même si je renonce à vous dépeindre le contexte précis de la pièce à conviction qui va vous être présentée en guise de bouquet inaugural, on notera au passage que, tel un camelot sur un marché de province vous vantant les bienfaits d’un détachant miracle ou d’une batterie de casseroles anti-adhésives, j’ai quand même déjà réussi à fourguer 2646 caractères pour ne rien dire !
Aussi, il est plus que temps d'entrer dans le vif du sujet (même si j’aime mieux pas vous raconter !)





Donc, dans cette nouvelle rubrique, point de panache, de vieilles gloires naphtalinées, ou de bonnes manières tartignoles – non !…
Place au monstrueux, à l’excessif criard, au mauvais goût fièrement assumé, au « toujours plus, toujours plus loin », au too much revendiqué comme l’un des Beaux-Arts.
Ayant constaté combien j'avais pu aiguiser vos appétits libidineux avec ma rubrique sur « l’art de s’envoyer en l’air avec panache », je suis certaine que ce n’est pas dans vos rangs que se lèveront de nouvelles armées moralisatrices prêtes à partir en croisade vertueuse contre le déclin des valeurs traditionnelles.
Mais évidemment, vous ne savez pas encore à quoi vous vous engagez... Donc, ne venez pas pousser des cris de rosières effarouchées si, dans ces chroniques, se glissent subrepticement, à gauche, à droite et au milieu, d’horribles coïts bestiaux, des déferlements de bacchanales sauvages, des turpitudes orgiaques, des Niagara de foutre poisseux, voire la prostituée de Babylone en tournée à Sodome et Gomorrhe...
Enfin, pour faire bref : le triumvirat « bite-nichon-couille » dans toute sa splendeur, quoi !
C’est bien clair pour tout le monde ?… Pas la peine de venir vous plaindre APRÈS !
Bon, les enfants sont couchés ? on est prêts ?
Alors, découvrons de suite la première perle de mon nouveau collier, qui me rappelle au passage ce vieil adage frappé au coin du bon sens :
« Ce n'est pas ceux qui ont les plus grandes oreilles qui entendent le mieux. »




dimanche 13 juin 2010

L'ORGUECHESTRE DE Mme TODD


THE BB'S HORROR PICTURE SHOW #4

par BBJane Hudson


La foi déplace les montagnes, à ce qu'on dit. Je veux, mon n'veu ! Même que c'est pas le seul prodige dont elle est capable. En 1972, par exemple, elle fit jaillir d'un modeste harmonium le son de tout un orchestre pop, sous les doigts extatiques et diligents de l'ex-épouse de David LEAN. Ça vous en bouche un coin, pas vrai ? Et même que si vous êtes un tantinet dyslexique, ça peut vous en coucher un boin, voire vous en couber un choin (ce qui est plus agréable que s'en coincher un bout...)
Le miracle se produisit par deux fois dans le chouette film de Robert HARTFORD-DAVIES, Beware my brethren, une œuvre à ce point touchée par la Grâce qu'elle possède deux autres noms de baptême : Beware of the Brethren (ça fait un sacré distingo !), et The Fiend !...
(Pour ceux qui se demandent ce que peuvent bien être de foutus « brethrens », sachez qu'il ne s'agit pas d'une déclinaison de la pâtisserie autricho-alsacienne qui faillit faire périr d'étouffement le fils Bush durant un match de football américain en 2002, mais tout simplement de « frères » appartenant à une même communauté, des « brothers », quoi, mais en vieil anglais, archaïque, poussiéreux et légèrement bêcheur.)



Ceci n'est pas un brethren

Dans une église secrète et pas très orthodoxe située au sous-sol d'une charmante demeure britannique, Mme TODD (Ann de son prénom, ce qui lui fait un point commun -- le "e" en moins -- avec Mme Sylvestre -- la chanteuse, pas l'épouse du Grosminet de Titi) accueille la congrégation d'allumés fortement "imbiblés" que vous pourrez découvrir, si vous l'osez, dans la vidéo qui suit (une poignée de centimètres plus bas). Le maître de cérémonie, gourou en chef de cette confrérie de sniffeurs d'encensoirs, n'est autre que ce bon vieux cinglé de Patrick MAGEE, l'un de mes 2000 acteurs anglais préférés depuis que je suis gosse (c'est-à-dire depuis 39 ans et bientôt 5 mois), qui fut, rappelez-vous, le Mr Alexander d'Orange Mécanique, celui que Malcolm McDOWELL tabassait joyeusement jusqu'à le rendre paraplégique, et qui se vengeait quelques mois plus tard en forçant le salaud de droogy à écouter la 9ème de Beethoven à plein tube dans une chambre étroitement cadenassée.


Patrick MAGEE dans Orange Mécanique

Patrick MAGEE, spécialiste des rôles de vilains déments coiffés comme Léo FERRE, fut aussi le spirite aux sourcils hirsutes qui enregistrait les morts dans les cimetières en posant un micro sur leurs tombes dans Le Chat noir de Lucio FULCI. Il fut aussi le tavernier goule qui faisait peur à Stuart WHITMAN dans le dernier sketch du Club des Monstres de Roy WARD BAKER, un film que j'ai vu 38 fois et qui est le premier que ma sœur cadette (auteure d'un livre homonyme) se repasse chaque fois qu'elle emménage dans une nouvelle maison (elle devrait donc le revoir pour la quatrième fois à la fin du mois). Il fut aussi le nobliau pervers qui jetait son verre de vin rouge à la gueule d'une ballerine naine dans Le Masque de la Mort Rouge de Roger CORMAN... Il fut aussi... bon, j'arrête là...
Il fut surtout un comédien génial mais monstrueusement alcoolo, ce qui lui fait un point commun avec Richard BURTON et BBJane HUDSON, et qui causa bien des soucis à ses metteurs en scène vers la fin de sa carrière, mais bon...





Donc, Beware my Brethren – qui, comme tout bon film d'horreur anglais des seventies, est toujours inédit en France – nous démontre qu'un petit orgue peut produire autant de raffut que le Big Bazar au grand complet, pour peu qu'on y mette un peu d'exaltation.
Dans l'extrait qui se rapproche de vos mirettes fébriles, vous verrez qu'il y a bien d'autres choses dans ce film, comme une malheureuse inconnue poursuivie par un psychopathe anonyme, qui ne le reste pas longtemps, anonyme, vu qu'on apprend très vite qu'il est le fils de Mme TODD, rendu fou par le fanatisme de sa vioque et par le vacarmaüm orgue-asmique de son instrument. (Oui... je sais... encore une mère terrible... J'y suis pour rien, y a que ça dans le cinéma Camp...)
Vous assisterez également à l'immersion baptismale d'un gentil petit blondinet par ce vieux soûlard de MAGEE, ce qui devrait déclencher les foudres de toutes les ligues anti-pédophiles qui fréquentent ce blog, et faire plaisir à ceux qui, comme votre servante, ont les idées particulièrement mal placées, et discernent d'émouvants rapports d'érastes et d'éromènes chaque fois qu'un barbon grimaçant s'approche d'une crevette...
Allez ! Assez jacté !...
Jetez-vous en plein les châsses, bandes de zélotes !...
Et bon Jour du Seigneur...




vendredi 4 juin 2010

COMMENT S'ENVOYER EN L'AIR AVEC PANACHE


LES BONS CONSEILS DE VALENTINE #6

par Valentine Deluxe


Les bonnes manières, le tricot, les vieilles gloires déconfites et la Fête des Mères ; tout ça c’est très joli, ça peut même permettre de briller en société (enfin, tout dépend de celle qui vous sert d'auditoire), mais le printemps s’installant, nos hormones en prennent un coup, et l'on est comme qui dirait un petit peu agités du côté des glandes en ce moment.
Alors, dégrafons nos corsages, et laissons-nous glisser doucement vers des terrains plus déliquescents afin de nous ensabler dans la gaudriole pure et simple avec le conseil du jour :
« Comment s’envoyer en l’air avec panache »


PANACHE : le maître-mot de Valentine !

« Aaaaaaaaah... », vous entends-je soupirer comme des bêtes en rut devant votre écran d'ordinateur, frétillants que vous êtes d’expectation lubrique.
Et comme je vous comprends ! Car on a beau être une Grande Dame, on n’en est pas moins un être de chair et de sang. On a des besoins, des désirs, et tout un attirail génital encombrant qui se réveille de temps à autres et demande un entretien minime mais indispensable tous les 2000 kms.
Aussi, partons vite à la découverte d’un endroit merveilleux où l’on a trouvé la réponse la plus panachée à la problématique du jour :
La Cité des Dômes !





Vous pouvez toujours lancer votre GPS, z’êtes pas près d’y arriver, car primo, c’est perdu quelque part dans la suburb de Washington DC, et deuzio, il vous faudra faire un petit bond en avant sur l’échelle du temps... Oh, trois fois rien ! Une broutille ! Juste de quoi vous projeter en l’an 2274...
Bâtie sous de drôles de cloches à fromage aux proportions cyclopéennes, censées la protéger de l’air vicié et contaminé d’une nature ravagée par on n’ose trop se demander quel cataclysme d’origine humaine, la Cité en question offre d’abord, devant nos yeux émerveillés, une architecture « futuriste », mixant une Marina baie des Anges et un hypermarché de banlieue, tel qu’on se l’imaginait au siècle dernier, et tel qu’on pouvait la rêver quand l’an 2000 était encore un symbole propice aux fantasmes utopiques les plus fous.




Une fois a l’intérieur, l’éblouissement continue, car l’endroit offre la crème de la crème question confort moderne : eau et gaz à tous les étages, des escalators à profusion (histoire de faire sa Gloria SWANSON du 23ème siècle), des chirurgiens esthétiques comme s’il en pleuvait, tout fringants dans leurs belles combinaisons argentées du plus bel effet, prêts à vous refaire la tronche façon Farah FAWCETT-MAJORS en trois coups de bistouri-laser ; des baisodromes de la taille d’un stade de foot, de la schnouf multicolore à foison, et pour s’envoyer en l’air avec panache (puisque c’est pour ça que nous sommes ici, si vous avez bien suivi depuis le début) il y a… (ra-ta-ta-tam) :
LE CARROUSEL !


Mon amie BBJane sur son carrousel

Un carrousel, quand j’étais gamine, c’était un truc que l’on pouvait trouver dans toutes les (bonnes) kermesses de village, entre « la Pêche aux Canards » et « le Palais des Glaces ».
Ça tournait à la vitesse d’un mange-disque, et c’était amoureusement garni avec des Bambi en plastique, des petits avions montés sur pistons hydrauliques, des camions de pompiers, ou encore de vrais carrosses de princesse rose bonbon... -- j’en passe, et de plus fluorées.
(Inutile de préciser au passage que votre Valentine ne choisissait jamais le camion de pompiers !)
Comme nous étions des gens simples, en ces temps lointains où n’existaient ni DVD, ni Nintendo-DS, ni internet !... Le simple fait de poser notre auguste popotin sur l’une de ces babioles, pour tournicoter pendant 3 minutes chrono en tentant d’attraper la floche qui se balançait au bout d’un gros ballon multicolore, voilà qui nous emplissait d’une joie rien moins qu’orgasmique !



Valentine (à gauche), nostalgique, n'attrapera plus la floche...

Le carrousel de la Cité des Dômes, c’est ça, et beaucoup plus encore.
Dans une arène type « colisée en formica » arrive un merveilleux défilé de majorettes de tout sexe, arborant fièrement des masques type « Vendredi 13 » du plus bel effet.
Et si elles ont revêtu leurs plus beaux atours – de splendides combinaisons de patinage artistique en lycra zébré ! – c’est que l’heure du Renouveau à sonné.
Arnaque monumentale, que le spectateur le plus lent d’esprit aura deviné 3 heures avant le protagoniste de l’histoire qui nous intéresse ici (bon, d’accord, c’est vrai que Michael YORK n’a pas non plus la tête d’un prix Nobel de physique quantique, m’enfin quand même !), le Renouveau en question frappe chaque habitant de la Cité, dont le cristal qui brille au creux de leurs paumes, horloge interne implacable, vient de virer au rouge le jour de leur trentième anniversaire
Autant vous dire que l’auteure de ces lignes aurait déjà été « renouvelée » depuis un bail !



Michael YORK, before and now

Et les voilà qui pénètrent dans notre fameux carrousel, bien décidés à s’envoyer en l’air sous les hourras d’une foule bigarrée, habillée comme quelque groupe norvégien d‘un concours Eurovision de l’époque, que je ne nommerai pas pour éviter que les avocats d’ABBA me tombent sur le râble.
Mais un petit clip valant mieux qu’un long discours, place au spectacle !




Oups !... Sorry, j’oubliais... encore un dernier mot :
Si il y en a dans l’assistance pour qui « s’envoyer en l’air » rime encore avec se faire minablement culbuter sur la banquette arrière toute pouilleuse d’une vieille Skoda déclassée, ouvrez grand vos mirettes et prenez une bonne leçon de… DE ???… DE PANACHE ! (bravo, un bon point pour celui qui suit...)