"J'admets que le Camp est terriblement difficile à définir. Il faut le méditer et le ressentir intuitivement, comme le Tao de Lao-Tseu. Quand vous y serez parvenu, vous aurez envie d'employer ce mot chaque fois que vous discuterez d'esthétique ou de philosophie, ou de presque tout. Je n'arrive pas à comprendre comment les critiques réussissent à s'en passer."


Christopher ISHERWOOD, The World in the Evening

"Le Camp, c'est la pose effrénée, l'affectation érigée en système, la dérision par l'outrance, l'exhibitionnisme exacerbé, la primauté du second degré, la sublimation par le grotesque, le kitsch dépassant le domaine esthétique pour intégrer la sphère comportementale."

Peter FRENCH, Beauty is the Beast



dimanche 25 novembre 2012

LA VIE FOLLEMENT TRÉPIDANTE DE LA DIELMAN FAMILY, #4

par Valentine Deluxe


le 23 quai du commerce, à 1080 Bruxelles
(photo non contractuelle)

Si chez les Dusquenoy "le lundi c'est ravioli",  sur MEIN CAMP, "le dimanche c'est..." heu?... "C'est..." ???
... Ah Flûte !... "Dielman", ça rime pas avec dimanche!
Enfin bref !... Le dimanche,  c'est le jour du Seigneur... et de notre grande saga familiale :


"LA VIE FOLLEMENT TRÉPIDANTE DE LA DIELMAN FAMILY"


Imprévisible et toujours primesautière, notre merveilleuse smala -- sise au 23 quai du commerce, 1080 Bruxelles -- c'est notre rayon de soleil dominical dans la grisaille envahissante, le baume au coeur qui nous requinque des caresses au gant de crin de c'te chienne de vie ! 
(Vous voyez, en plus ils me rendent lyrique moi, les Dielman !)

Après trois (trépidants) épisodes consacrés à une thématique strictement culinaire (les escalopes panées, le potage et les patates), aujourd'hui, Jeanne (23 quai du machin...) doit bien penser à remplir le frigo... pour mieux se lancer dans d'autres extravagantes bamboches, lors des prochaines fins de semaines.

BBJane Hudson et Valentine Deluxe,
faisant leurs emplettes à la superilette Cotier

Or donc, pas fière pour trois sous, notre bonne Jeanne, humble mais vaillante, se lève dés potron-minet pour aller faire les boutiques du quai du commerce, modestement armée d'un filet à provisions des plus commodes, de son plus beau sourire, ainsi que d'un audacieux coup de fer-à-friser dans sa mise-en-plis.

Un audacieux coup de fer-à-friser dans la grisaille du quotidien


Et vous allez voir que le Quai du Commerce, non seulement porte bien son nom (oui, car il y a des... commerces !), mais en plus, c'est un peu ce que la rue du Faubourg Saint-Honoré est à Paname, et la collection Harlequin à l''imprimerie : tout un monde d'évasion!...


"Quai du commerce" ou "collection Harlequin" même combat:
"Tout un monde d'évasion-on-on"

Prêt pour la petite balade ?... eh bien, on y va alors!
Ah oui ! j'oubliais !!! Trèèèèèèès important !
Soyez prudent quand même, car cette fois, nous avons 3 plans différents en moins de 3 minutes 30 !
Je n'ai pas dis des mouvements de caméra, non, n'exagérez pas ; mais trois plans quand même!
Faites bien gaffe à pas choper une migraine, on dirait presque du Michael Bay!




Qu'est ce que je vous disais ? Trépidant non ?
On dira ce qu'on voudra :
Démarques ou bien prix pleins, avec les Dielman, qu'est-ce qu'on s'amuse bien !
 (... eh bien voilà, je l'ai ma rime !!!)


dimanche 18 novembre 2012

LA VIE FOLLEMENT TRÉPIDANTE DE LA DIELMAN FAMILY, #3

Par Valentine Deluxe

 

Jeanne connait ses classiques: 
quand on reçoit, on ne mégote pas chez les Dielman!


Après le hiatus bienvenu de la semaine passée - ce qui  nous a permis un repos salutaire du côté des zygomatiques - partons retrouver nos impayables Dielman pour un nouveau et désopilant chapitre  de notre captivante épopée familiale.



La salle à manger du 23 quai du Commerce, 1080 Bruxelles
(photo non-contractuelle)


Rappelons-nous : lors de notre dernière rencontre, c’était bombance !

Jeanne Dielman, 23 quai du Commerce, 1080 Bruxelles, ze queen of the escalope, avait mis les petits plats dans les grands pour épater les exigeantes  papilles gustatives de son grand crétin de fils.

Chez les Dielman, c'est tous les jours "un diner plus-que-parfait"!

Les agapes avaient débuté par un somptueux potage, dégusté dans une ambiance des plus festives, n’excluant cependant pas toute trace de la plus élémentaire distinction.
Jeanne avait décidément placé la barre très haut, et nos deux boute-en-train nous avaient laissé en pleine expectative, dans un cliffhanger quasi insoutenable :
Comment faire plus succulent  et plus raffiné, pour continuer dignement sur cette ambitieuse lancée, après une introduction veloutée aussi ébouriffante ???

 La Dielman's touch, c'est aussi l'art de dresser la table!


Ainsi donc, ne prolongeons pas le supplice plus longtemps et courons voir de suite ce que notre Vatel en jupons et cache-poussière 100% diolène, a bien pu concocter pour poursuivre son éblouissant festin. 





Qu'est-ce que je vous disais ?... Trépidant non ?
… On dira ce qu’on voudra : entrée, plat ou dessert, qu’est ce qu’on se marre chez les Dielman !

dimanche 4 novembre 2012

LA VIE FOLLEMENT TRÉPIDANTE DE LA DIELMAN FAMILY, # 2

par Valentine Deluxe


Toujours plus fort, toujours plus fou, ze Dielman family is back !   
Sept interminables jours de suspens, de tortures et de frustrations vont enfin prendre fin quand nous lancerons devant vos yeux émerveillés le 2ème épisode de notre grande saga réalistico-familiale ! 
C’est qu’une fois qu’on y a gouté, aux Dielman, l’addiction est là, insidieuse et collante comme une poignée de bonbons à la menthe oubliée dans le fond de poche d’un vieux jeans envoyé au pressing.


Jeanne Dielman ?


Donc, après cet interminable  hiatus, ils nous reviennent, toujours plus primesautiers, toujours plus glamour et toujours plus scandaleusement photogéniques que jamais.
Après avoir découvert Mme Dielman mère, aka "la reine de l’escalope"  dans le chapitre précédent, continuons de vous présenter le reste de la dynastie Dielman (n’étant que deux, ça sera déjà plus fastoche que pour les Buddenbrook ou les Forsythe)

 ...Jeanne Dielman ???

 Mais attention, aujourd’hui, c’est gala ! 
 JeanneDielman, 23 quai du Commerce, 1080 Bruxelles,  reçoit sont fiston pour diner* !
Et vous allez voir que si toute seule, Jeanne c’est déjà pas la dernière des rigolotes, avec son rejeton, ça devient carrément les Marx Brothers chez Blake Edwards écrit par Lubitsch !

ahhhh ! Jeanne Dielman!

Rendons grâce au passage au talent de la metteuse en espace, Mlle Chantal Akerman – un fameux boute-en-train elle aussi -- , dont le statisme de la caméra n’a d’égale que son allergie à toute forme d’ellipse narrative.

 
Feu Forrest J. Ackerman,
 niant farouchement tout lien de parenté avec Chantal Akerman

Bon maintenant, ouvrez grandes vos mirettes, ça va commencer !
 …voici l’épisode II de

 « La Vie follement trépidante de 
la Dielman family » 




Qu'est-ce que je vous disais ?... Trépidant non ?
… On dira ce qu’on voudra, escalope ou bien potage : qu’est ce qu’on se marre chez les Dielman !