Toute bonne chose ayant une fin, il me faut clore à regret ce cycle de posts dédié aux mères perfides, et laisser nos chères génitrices profiter en toute impunité du jour festif qui leur est consacré. Ce n'est pourtant pas la matière qui nous manque, à Valentine et moi, pour prolonger notre éreintement des fécondeuses funestes, le cinéma Camp étant particulièrement prodigue en spécimens édifiants.
Pour finir en beauté, je vous laisse en compagnie de Mrs Lilian FARMER, qui, non contente d'être l'une des plus vachardes représentantes de la tyrannie maternelle à l'écran, se paie le luxe d'avoir authentiquement existé en vrai et sans trucages dans la vie réelle, où elle s'employa à pourrir celle de sa fille, l'actrice hollywoodienne Frances FARMER.
L'histoire est bien connue depuis que Graeme CLIFFORD dédia à la starlette un éprouvant biopic sobrement intitulé Frances, qui reçut un accueil mitigé aux Etats-Unis, mais fut un notable succès en Europe et consacra sa jeune interprète, Jessica LANGE, comme l'une des comédiennes les plus douées de sa génération. Pour punir sa fille d'avoir renoncé à sa carrière cinématographique et à la gloire afférente, Lilian n'hésita pas à la faire interner à plusieurs reprises dans de sordides établissements où la malheureuse fut tour à tour droguée, cobayisée, violée, et finalement lobotomisée.
Il faut dire que l'insistance de la jeune femme à regagner le giron de sa bourrelle après chaque sortie de l'asile s'avère aussi stupéfiante que consternante, et finit par arracher au spectateur le moins compatissant (telle votre servante) la réflexion qu'"après tout, elle l'a bien cherché..."
28 ans après sa réalisation, le film de CLIFFORD, jadis salué pour son intensité dramatique, apparaît comme un bon vieux mélo des familles, plein d'envolées lacrymales, d'affrontements hystériques et de déballages nauséabonds, avec une bonne dose d'extrapolations scénaristiques (on sait que la lobotomie de Frances FARMER n'exista que dans l'imagination des auteurs) et juste ce qu'il faut de trash pour se distinguer de ses vénérables modèles.
Kim STANLEY fut nommée à l'Oscar de la Meilleure Actrice dans un Second Rôle pour sa composition en marâtre opiniâtrement castratrice. Avec cette prestation, celle que son biographe Jon KRAMPNER désignait comme "la Brando féminine", restera dans la mémoire des cinéphiles comme l'une des plus haïssables harpies du cinéma américain des eighties.
Enjoy !...
(Et bien des choses à toutes les mamans !...)
Deux exemples de "Campy Mothers"
Pour finir en beauté, je vous laisse en compagnie de Mrs Lilian FARMER, qui, non contente d'être l'une des plus vachardes représentantes de la tyrannie maternelle à l'écran, se paie le luxe d'avoir authentiquement existé en vrai et sans trucages dans la vie réelle, où elle s'employa à pourrir celle de sa fille, l'actrice hollywoodienne Frances FARMER.
L'histoire est bien connue depuis que Graeme CLIFFORD dédia à la starlette un éprouvant biopic sobrement intitulé Frances, qui reçut un accueil mitigé aux Etats-Unis, mais fut un notable succès en Europe et consacra sa jeune interprète, Jessica LANGE, comme l'une des comédiennes les plus douées de sa génération. Pour punir sa fille d'avoir renoncé à sa carrière cinématographique et à la gloire afférente, Lilian n'hésita pas à la faire interner à plusieurs reprises dans de sordides établissements où la malheureuse fut tour à tour droguée, cobayisée, violée, et finalement lobotomisée.
A gauche : la cause (la vraie Ma FARMER et Frances) ; à droite : l'effet (Frances en route vers la camisole).
Il faut dire que l'insistance de la jeune femme à regagner le giron de sa bourrelle après chaque sortie de l'asile s'avère aussi stupéfiante que consternante, et finit par arracher au spectateur le moins compatissant (telle votre servante) la réflexion qu'"après tout, elle l'a bien cherché..."
28 ans après sa réalisation, le film de CLIFFORD, jadis salué pour son intensité dramatique, apparaît comme un bon vieux mélo des familles, plein d'envolées lacrymales, d'affrontements hystériques et de déballages nauséabonds, avec une bonne dose d'extrapolations scénaristiques (on sait que la lobotomie de Frances FARMER n'exista que dans l'imagination des auteurs) et juste ce qu'il faut de trash pour se distinguer de ses vénérables modèles.
Kim STANLEY (gauche), avec Jessica LANGE (droite)
Kim STANLEY fut nommée à l'Oscar de la Meilleure Actrice dans un Second Rôle pour sa composition en marâtre opiniâtrement castratrice. Avec cette prestation, celle que son biographe Jon KRAMPNER désignait comme "la Brando féminine", restera dans la mémoire des cinéphiles comme l'une des plus haïssables harpies du cinéma américain des eighties.
Enjoy !...
(Et bien des choses à toutes les mamans !...)