samedi 23 mai 2015

TORCH SONG (La Madone gitane, 1953) #4

Spécial Fête des Mères

LES BONNES COPINES DE VALENTINE # 8

Par Valentine Deluxe

Elle est de retour !!!  Qui ?... Mais Jenny Stewart, voyons !
Oui, je sais, on ne peut plus se passer d'elle... Mais bon, il faut bien reconnaître que "Torch Song" (qu'on ne vous présente plus), c'est un peu l'encyclopédie Universalis du Camp : c'est quasi exhaustif !
Une diva un peu méchante mais au grand cœur, un pianiste aveugle, un gigolo lèche-derche (normal pour un gig', me direz-vous), un chorégraphe trop poltron pour ne pas être un peu "sotte", un producteur trop faux-cul pour ne pas être un peu impuissant, un chien qui s'appelle Duchesse...
De tout, vous dis-je ! on trouve de tout là-dedans !
Il y a même -- ce qui tombe bien pour la thématique du jour -- une indispensable MAMAN TRÈS CHÈRE (avec la môme Crawford dans les parages, je ne pouvais pas laisser passer ça, excusez moi !)

Ne vous fiez pas à son air affable et souriant, 
elle va surement encore lui piquer de l'oseille !


Et là, d’un coup, tout s’explique, tout s’éclaire !
L’égocentrisme de Jenny, ses sautes d’humeur, ses coups de déprime, tout trouve son origine et sa cause dans la sacro-sainte matrice maternelle.
Ma' Stewart -- également une très bonne copine de Valentine, cela va sans dire --, quoi qu’on puisse en penser, n’est pas à proprement parler une genitrix horribilis comme nous aimons à les fêter chaque année à pareil moment.
Ma’ Stewart, c’est un être d’une générosité sans fond et qui ne regarde jamais à l’argent… surtout quand ce n’est pas le sien. 
Et quand ce n’est pas le sien, c’est forcément TOUJOURS celui de sa fille Jenny.
Ben oui, il fallait bien qu’il y eût un os dans la moulinette  -- je n’ose dire « une couille dans le potage », ce n’est pas du tout le style de la maison !--
Alors bon, la petite Jenny, on peut comprendre qu’elle soit devenue un peu châtaigne avec les années.
Vous avez déjà essayé, vous, de faire un câlin à une caisse enregistreuse ?...
 D’accord, ça fait « ding ding » -- ce qui amuse toujours les enfants --, mais pour les longues soirées d'hiver, c’est d'un contact un peu froid et rugueux.


Madame Stewart mère
(photo non-contractuelle)

Le pire, c'est qu'en plus de ses acrobaties financières -- comme disait si bien ce puits de bon sens qu'était feue ma mère-grand : "Il lui manque toujours 6 sous pour faire le franc" --, Ma' Stewart est coupable d'une indélicatesse autrement plus grave.
Non contente de voler de la façon la plus éhontée à Miss Crawford toutes les scènes qu'elles partagent (ce qui n'est pas un mince exploit), Marjorie Rambeau/Ma' Stewart enfoncera encore un peu plus le clou dans l’abcès en "chipant" la seule et unique nomination aux Oscars, au nez de sa vedette principale !
Mafia, empoisonnement ou accident de chasse : Crawford n'aurait jamais dû la laisser sortir vivante de leur première rencontre sur le plateau de "Laughing Sinner", 20 ans auparavant !

Crawford aurait dû la noyer à ce moment-là !

En plus -- pour notre plus grand plaisir --, elle a une façon imparable de soutirer des pépettes à sa superstar de fille.
Non que sa technique soit d'une subtilité folle, mais il faut au moins reconnaître que ça à l'air efficace.


Et comme cela semble marcher à tous les coups, on ne va pas se casser la tête pour changer une formule qui fonctionne... et qui rapporte !


Bon, à la décharge de Ma' Stewart, on pourra noter qu'elle n'est pas la seule à être un peu vorace, mais que toute la smala semble au diapason : ce n'est plus une famille, mais un banc de piranhas !


* "Lauging Sinner" qui, amusante coïncidence, est tiré d'une pièce montée à Broadway, et qui s'appelait justement... TORCH SONG -- bien qu'il n'y ait aucun rapport avec notre film du jour.

1 commentaire:

  1. ...Marjorie Rambeau pourrait bien revenir nous dire bonjour l'année prochaine, car elle faisait également une monstrueuse mère indigne -cette fois une génitrix horribilis, 100% pur jus!- dans "Min and Bill" avec Marie Dressler! ...faut absolument que l'on vous fasse découvrir ça aussi!

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