BB's MOVIES #4
par BBJane Hudson
L'Eglise aura beau dire, c'est pas toujours jouasse d'être mariée. Et n'essayez pas de tartuffer... Vous connaissez beaucoup de gens qui divorcent par excès d'harmonie conjugale, vous ?...
Prenez la pauvre Lorna, par exemple... Pensez-vous que son époux ait songé un seul instant à lui offrir l'ombre d'un cadeau le jour anniversaire de leurs noces ? Pensez-vous que l'idée d'une commémoration lui soit seulement venue à l'esprit ?...
Vous me rétorquerez que le brave gars a bien d'autres préoccupations, comme de faire bouillir la marmite en bossant comme un nègre (pardon... un Afro-Américain...) dans une mine de sel perdue au milieu de nulle part. Mais si vous avancez cet argument, c'est que vous avez déjà vu le film, ce qui rend mon topo parfaitement superflu. Autant me demander tout de suite de cesser mon verbiage et de passer directo à l'extrait -- ce que je ne ferai pas, par conscience professionnelle. Il faut bien justifier mon absence de rétribution pour la rédaction de ce blog par un minimum de remplissage, non ?...
Donc, Lorna est bien malheureuse (à l'instar d'une multitude d'épouses que j'incite vigoureusement à rompre les liens sacrés du marida pour baiser à escalopes rabattues ou virer lesbiches, et redonner un sens à la lutte de leurs aînées en faveur de la libération sexuelle -- fermez la parenthèse...)
Son époux, à Lorna, s'est fourré en tête de devenir intello en reprenant ses études. Résultat, à l'heure où les couples normaux galipettent joyeusement dans l'intimité de leurs draps emberlificotés par tant d'ardeur, il potasse bêtement ses cours à la lueur d'un quinquet, comme le premier bachelier venu.
Pire encore : quand les soupirs de sa moitié l'incitent à sortir le nez de ses livres (et popaul du calbute), il s'avère d'une pusillanimité affligeante, plus timide qu'une chaste pucelle (pléonasme) aux lèvres gercées devant le siffredi du père Rocco... (ou le jeremy du père Ron, pour les plus âgé(e)s d'entre vous...) (ou le hawke de Jason, pour les plus folles...)
Comble de désespoir et cerise sur le cake : le peu fringant époux s'avère être ce que les Allemands nomment "ein frühzeitig ejakuliert" (pas très sure de la traduction... peut-être l'ami Kranzler pourra-t-il rectifier ?...), et que les Anglais baptisent "a premature ejaculator" (ça a plus de gueule parce que ça rime avec "Terminator", mais faut pas se fier aux terminaisons britanniques) ; soit, vous l'aurez compris avec une sainte horreur : "un éjaculateur précoce".
Quelles solutions s'offrent donc à notre infortunée Lorna ? Je vous en propose trois, en vous laissant le soin de rayer les deux inutiles :
1) Prendre son mal en patience, autrement dit croiser les cuisses en comptant les moutons, comme aimait à le faire Jeanne d'Arc avant de se piquer de bouter les Angliches hors de France.
2) Prendre ses jambes à son cou, inconfortable gymnastique qui contraint de se mouvoir en sautant sur le derge, et ne mène généralement pas loin.
3) Prendre un amant, en ayant soin de le choisir plus performant que son légitime, sinon autant en rester à l'option numéro 1, qui présente le double avantage d'éviter une fracture du coccyx tout en vous permettant éventuellement de brûler les planches à Rouen...
Lorna n'est pas le plus connu des films de Russ MEYER (en France, du moins, où il fut subtilement rebaptisé Lorna, l'Incarnation du désir), mais il fit un tabac lors de sa sortie aux States (en 1964, c'est-à-dire "en moins 7 avant BBJane"), et changea la face du cinéma de sexploitation.
MEYER, considéré à juste titre comme le "Pape des Gros Nichons", se montre ici étonnamment chaste, et signe un mélodrame sudiste atmosphérique plutôt qu'un banal film de cul (vous me direz qu'un film de cul est souvent [b]anal, donc c'est encore un quasi-pléonasme). On n'y rencontre que deux personnages féminins, dont le premier (Althea CURRIER) ne se distingue pas par une poitrine exorbitante. L'interprète de Lorna est beaucoup mieux lo(lo)tie, même si fort éloignée des freaks overbustés que le cinéaste exhibera dans ses films des années 70 (Supervixens, Megavixens, Ultra Vixens).
On notera que l'actrice Lorna MAITLAND, possède le même prénom que son personnage, ce qui peut s'expliquer par le fait qu'elle soit blonde : MEYER craignait sans doute qu'elle omît de prononcer ses répliques si ses partenaires l'appelaient Mildred, Aglaë ou Samantha...
Sur ce, n'oubliez pas que le monde appartient à ceux qui se couchent chauds, et, comme je le dis toujours : pensez-y à deux fois avant de vous laisser glisser le doigt dans l'anneau...
Prenez la pauvre Lorna, par exemple... Pensez-vous que son époux ait songé un seul instant à lui offrir l'ombre d'un cadeau le jour anniversaire de leurs noces ? Pensez-vous que l'idée d'une commémoration lui soit seulement venue à l'esprit ?...
Vous me rétorquerez que le brave gars a bien d'autres préoccupations, comme de faire bouillir la marmite en bossant comme un nègre (pardon... un Afro-Américain...) dans une mine de sel perdue au milieu de nulle part. Mais si vous avancez cet argument, c'est que vous avez déjà vu le film, ce qui rend mon topo parfaitement superflu. Autant me demander tout de suite de cesser mon verbiage et de passer directo à l'extrait -- ce que je ne ferai pas, par conscience professionnelle. Il faut bien justifier mon absence de rétribution pour la rédaction de ce blog par un minimum de remplissage, non ?...
Donc, Lorna est bien malheureuse (à l'instar d'une multitude d'épouses que j'incite vigoureusement à rompre les liens sacrés du marida pour baiser à escalopes rabattues ou virer lesbiches, et redonner un sens à la lutte de leurs aînées en faveur de la libération sexuelle -- fermez la parenthèse...)
Son époux, à Lorna, s'est fourré en tête de devenir intello en reprenant ses études. Résultat, à l'heure où les couples normaux galipettent joyeusement dans l'intimité de leurs draps emberlificotés par tant d'ardeur, il potasse bêtement ses cours à la lueur d'un quinquet, comme le premier bachelier venu.
Pire encore : quand les soupirs de sa moitié l'incitent à sortir le nez de ses livres (et popaul du calbute), il s'avère d'une pusillanimité affligeante, plus timide qu'une chaste pucelle (pléonasme) aux lèvres gercées devant le siffredi du père Rocco... (ou le jeremy du père Ron, pour les plus âgé(e)s d'entre vous...) (ou le hawke de Jason, pour les plus folles...)
Ron & Jason
Comble de désespoir et cerise sur le cake : le peu fringant époux s'avère être ce que les Allemands nomment "ein frühzeitig ejakuliert" (pas très sure de la traduction... peut-être l'ami Kranzler pourra-t-il rectifier ?...), et que les Anglais baptisent "a premature ejaculator" (ça a plus de gueule parce que ça rime avec "Terminator", mais faut pas se fier aux terminaisons britanniques) ; soit, vous l'aurez compris avec une sainte horreur : "un éjaculateur précoce".
Quelles solutions s'offrent donc à notre infortunée Lorna ? Je vous en propose trois, en vous laissant le soin de rayer les deux inutiles :
1) Prendre son mal en patience, autrement dit croiser les cuisses en comptant les moutons, comme aimait à le faire Jeanne d'Arc avant de se piquer de bouter les Angliches hors de France.
2) Prendre ses jambes à son cou, inconfortable gymnastique qui contraint de se mouvoir en sautant sur le derge, et ne mène généralement pas loin.
3) Prendre un amant, en ayant soin de le choisir plus performant que son légitime, sinon autant en rester à l'option numéro 1, qui présente le double avantage d'éviter une fracture du coccyx tout en vous permettant éventuellement de brûler les planches à Rouen...
La Jeanne
Lorna n'est pas le plus connu des films de Russ MEYER (en France, du moins, où il fut subtilement rebaptisé Lorna, l'Incarnation du désir), mais il fit un tabac lors de sa sortie aux States (en 1964, c'est-à-dire "en moins 7 avant BBJane"), et changea la face du cinéma de sexploitation.
MEYER, considéré à juste titre comme le "Pape des Gros Nichons", se montre ici étonnamment chaste, et signe un mélodrame sudiste atmosphérique plutôt qu'un banal film de cul (vous me direz qu'un film de cul est souvent [b]anal, donc c'est encore un quasi-pléonasme). On n'y rencontre que deux personnages féminins, dont le premier (Althea CURRIER) ne se distingue pas par une poitrine exorbitante. L'interprète de Lorna est beaucoup mieux lo(lo)tie, même si fort éloignée des freaks overbustés que le cinéaste exhibera dans ses films des années 70 (Supervixens, Megavixens, Ultra Vixens).
On notera que l'actrice Lorna MAITLAND, possède le même prénom que son personnage, ce qui peut s'expliquer par le fait qu'elle soit blonde : MEYER craignait sans doute qu'elle omît de prononcer ses répliques si ses partenaires l'appelaient Mildred, Aglaë ou Samantha...
Sur ce, n'oubliez pas que le monde appartient à ceux qui se couchent chauds, et, comme je le dis toujours : pensez-y à deux fois avant de vous laisser glisser le doigt dans l'anneau...