"J'admets que le Camp est terriblement difficile à définir. Il faut le méditer et le ressentir intuitivement, comme le Tao de Lao-Tseu. Quand vous y serez parvenu, vous aurez envie d'employer ce mot chaque fois que vous discuterez d'esthétique ou de philosophie, ou de presque tout. Je n'arrive pas à comprendre comment les critiques réussissent à s'en passer."


Christopher ISHERWOOD, The World in the Evening

"Le Camp, c'est la pose effrénée, l'affectation érigée en système, la dérision par l'outrance, l'exhibitionnisme exacerbé, la primauté du second degré, la sublimation par le grotesque, le kitsch dépassant le domaine esthétique pour intégrer la sphère comportementale."

Peter FRENCH, Beauty is the Beast



jeudi 27 mai 2010

MAMAN, TU ES LA PLUS BARGE DU MONDE

par BBJane Hudson

Dans ma lointaine campagne nordiste, chaque bled possède sa fête annuelle bien à lui, durant laquelle un animal ou quelque produit du terroir est célébré en grande pompe avant d'être bouffé sur la place publique.
« Fête du Cochon » à Emerchicourt (baptisée "Les Pourchiaunades", et très appréciée des satyres en raison des nymphettes mini-jupées qu'on y croise à foison), « Fête du Chien » à Prisches (Frank MICHAEL était l'invité d'honneur de la dernière édition, et j'ai vu de très belles affiches annonçant l'événement, avec sa bouille dessus et sans autre inscription que "Fête du Chien", ce qui signifie que ce chanteur bénéficie enfin d'une célébration appropriée à son talent), « Fête du Bœuf » à Bugnicourt (ne pas confondre avec "la Fête du Beauf", qui, elle, a lieu tous les jours), « Fête de la Fraise » à Ecaillon (s'y rendre en costume Louis XIII), « Fête de la Châtaigne » à Lewarde (s'y rendre muni de gants de boxe), et... « Fête de la Mère », dans un joli patelin non loin de Tromaville.





La mère en question est une charmante vieille dame dotée d'un solide sens du cabotinage, amie de la jeunesse, des hippies, et des organisateurs d'apéros faceebookiens. Vous la reconnaîtrez à sa minerve stroheimienne, à sa curieuse coiffe rose, et aux rejetons chahuteurs mais joviaux qui l'escortent et lui prêtent main forte lorsqu'il s'agit de faire découvrir aux touristes les joies de la ruralité.
Comme dit le célèbre lieu commun : « Une mère, on n'en a qu'une » – ce qui, personnellement, me suffit amplement... Pourtant, une maman comme Rose ROSS (a.k.a Beatrice PONS, que vous avez peut-être pu apprécier en standardiste dans Le Gendarme à New-York), moi, j'en veux bien plusieurs !...




2 commentaires:

  1. Tu as oublié la fête de l'aïl à Arleux ! gaffe la mairie va t'en vouloir... :D Perso, je goute la fraise d'ecaillon, qui est pas mal ( à coté de la maison de retraite ) mais je te laisse la fête du chien avec franck michael, cauchemar sur patte pour grand mères.
    PS : le clip que tu as mis, c'est en fait super jaimie - vieille -, non ? lol

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  2. Frank Michael, encore un lifting et il pourra attaquer "Ebony, Ivory and Sequins: the Liberace Musical" qui se rodera cet été à Mogador avant le grand départ pour Broadway.
    Infos et réservations sur le FB de BB Jane Hudson

    PS:...le Mogador de Prisches, 300 chaises pliables sous chapiteaux, mais joli tout de même

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