"J'admets que le Camp est terriblement difficile à définir. Il faut le méditer et le ressentir intuitivement, comme le Tao de Lao-Tseu. Quand vous y serez parvenu, vous aurez envie d'employer ce mot chaque fois que vous discuterez d'esthétique ou de philosophie, ou de presque tout. Je n'arrive pas à comprendre comment les critiques réussissent à s'en passer."


Christopher ISHERWOOD, The World in the Evening

"Le Camp, c'est la pose effrénée, l'affectation érigée en système, la dérision par l'outrance, l'exhibitionnisme exacerbé, la primauté du second degré, la sublimation par le grotesque, le kitsch dépassant le domaine esthétique pour intégrer la sphère comportementale."

Peter FRENCH, Beauty is the Beast



dimanche 3 juin 2012

LE FILS A SA MÔMAN


Spécial Fête des Mères
par Valentine Deluxe

J’ai déjà illustré plus souvent qu’à mon tour les diverses avanies et profondes déceptions en tout genre que les filles réservent à leurs mères.
Mais qu’en est-il des fils ?...
Ah ! Le fiston à sa môman !… Il n’est qu’amour, dévouement et affection, car une seule chose compte pour lui : le bonheur de la seule femme de sa vie ! (Sauf quand il se fait mettre le grappin dessus par Gwyneth PALTROW, comme dans ma précédente chronique...)
De fait, comment ne pas être éternellement reconnaissant envers celle qui lui a donné le jour, dans la souffrance, le sang, et diverses déjections bien peu ragoutantes ?… -- Oups !  Désolée de vous rappeler à la plus rude des réalités, mais il faut voir les choses en face : un accouchement, ce n’est pas ce qu’il y a de plus glamour ! Sorti de l’aura affectivo-gnangnan qu’on lui colle impunément, c’est même carrément dégueulasse !

 Coucou !...
 
 ... c'est nous ! 

Sans doute est-ce pour se faire pardonner les longues heures de douloureux travail nécessaires à son expulsion de l'Immaculée (euh, pas tant que ça...) Matrice, que le petit Arthur Pimm revient tous les jours que le bon Dieu fait vers sa gentille maman, restée sagement à la maison, avec un petit cadeau à son intention au creux des mimines.
Car pour ce brave Arthur (preuve s’il en est qu’il est le fils parfait : on a eu le bon goût de le faire interpréter par Roddy McDOWALL), c’est la Fête des Mères tous les jours !
Et pas question de ramener à sa génitrice une boîte à bijoux amoureusement confectionnée avec un emballage de « Caprice des vieux »* garni de nouilles maladroitement badigeonnées d’épaisses couches de gouache multicolores. Noooon ! Arthur, il ne mégote pas quand il s’agit de combler la chère vieille chose.


Voyons donc ça de suite, dans cette merveilleuse scène tirée d'un It ! gaudriolesque. Cette relecture hilarante -- à des degrés plus ou moins volontaires -- du mythe du Golem, a été produite, écrite et réalisée (ouf !) en 1967 par le modeste, laborieux, mais toujours disposé à bien faire, Herbert J. LEDER.
Rappelons au passage que ce brave Herbert coiffait déjà les trois casquettes l’année précédente, pour nous délecter d’un indispensable The Frozen Dead !
Maintenant que les présentations sont faites, voici la preuve par l’image :


Il doit sans aucun doute avoir de la famille travaillant dans l’hôtellerie routière (un motel, ils appellent ça là-bas) quelque part entre Phoenix, Arizona et Fairvale, Californie.

* Pas de publicité clandestine sur MEIN CAMP : c'est intentionnellement que nous avons changé le nom de cette marque de fromage industriel trop bien connue.

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