"J'admets que le Camp est terriblement difficile à définir. Il faut le méditer et le ressentir intuitivement, comme le Tao de Lao-Tseu. Quand vous y serez parvenu, vous aurez envie d'employer ce mot chaque fois que vous discuterez d'esthétique ou de philosophie, ou de presque tout. Je n'arrive pas à comprendre comment les critiques réussissent à s'en passer."


Christopher ISHERWOOD, The World in the Evening

"Le Camp, c'est la pose effrénée, l'affectation érigée en système, la dérision par l'outrance, l'exhibitionnisme exacerbé, la primauté du second degré, la sublimation par le grotesque, le kitsch dépassant le domaine esthétique pour intégrer la sphère comportementale."

Peter FRENCH, Beauty is the Beast



vendredi 27 février 2015

HARLOW (Harlow, la blonde platin, 1965)

BOOKING.CAMP #4

Par Valentine Deluxe




"What was Harlow REALLY like ?"
Je vous préviens, si vous vous posiez justement la question, ça n'est pas en regardant le biopic merveilleusement croquignolet de Gordon Douglas que vous trouverez l'ombre d'une réponse !
En effet, la fastueuse production de Joseph E. Levine bat sans aucun doute tous les records connus d'inexactitudes et d’approximations.
Les titres de films, les maisons de production, les comédiens qui ont partagé l'affiche avec la blonde platine : rien n'est exact, rien n'est cité correctement. Jusqu'à sa mort, qui, d'une septicémie foudroyante due à un problème rénal, devient ici une pneumonie attrapée à la suite d'un bain de minuit quelques peu alcoolisé !!!


Deux projets rivaux, deux bides cinglants !

"What was Harlow REALLY like ?"

Si vous vouliez vraiment le savoir, eh bien, c'est foutu, et bien foutu , car vous apporter la vérité n'est pas non plus mon propos du jour !
(... et on ne râle pas là-bas, dans le fond ! ... j'ai les noms des meneurs, faites gaffe !)
Des deux films consacrés à la blonde platine, sortis à quelques semaines d'intervalle en 1964 -- et pour des résultats au box-office remarquablement exécrables dans les deux cas --, j'ai choisi d'exhumer le plus coloré et fastueux, défilé de robes somptueuses et de décors délirants comme dans toute bonne superproduction mélodramatico-trash de m'sieur Levine qui se respecte.

 Fastueux et coloré, on a dit !

Pour rappel, le projet concurrent, avec Carol Linley dans le rôle-titre et Ginger Rogers dans celui de son étouffante môman, n'est qu'une sorte de téléfilm hyper-fauché, à l'image granuleuse et grisâtre comme un kinescope de l'ORTF.
Alors, comme niveau grisaille, en ces temps de frimas et Carême, on est déjà bien servis, pas la peine de me justifier de mon choix... On est là pour fantasmer un peu, et surtout se réchauffer.
(Non non, ne me remerciez pas, puisque je vous dis que ça me fait plaisir !)
Bon, maintenant laissons tomber les chandails et cache-nez, et partons pour les palmiers, les palaces et les téléphones blancs !

Le téléphone blanc : 
un gage de qualité et de raffinement !

Seulement, je dois vous prévenir : dans la merveilleuse maison d’hôte de monsieur Richard Wensley, jeune producteur ambitieux mais un tantinet libidineux -- voire carrément hyperkinétique de la zigounette --, pour profiter de tout le confort moderne, il y aurait comme un léger risque de passer à la casserole !
Et ça n'est pas parce qu’il affiche la tête affable de Leslie Nielsen  que vous pouvez lui faire confiance.
Il aurait plutôt avec la gente féminine les manières d'un ex-directeur du fond monétaire international dans une chambre d'une chaîne hôtelière bien connue d'une certaine ville du Nord de la France.
(Dont nous ne citerons pas les noms pour ne pas avoir d'embrouille avec DSK, la direction du Carlton, et la mairie de Lille.)
Un conseil, ne lui tournez jamais le dos et surtout, surtout, surtout ...
si d'aventure, il en venait à laisser tomber la savonnette : 
VOUS NE LA RAMASSEZ PAS !!!

Maintenant, ce que j'en dis moi, c'est pour vous...


Non, ne vous fiez  surtout pas à son air affable...

Bon, maintenant, si on lui laissait faire la visite ? 
Il essaiera sans doute aussi de nous montrer ses estampes, mais bon, à la guerre comme à la guerre !
Alors taisons-nous (enfin, surtout moi) et admirons...



Évidemment, quand la technique moderne vous lâche, c'est toujours agaçant !
Mais que ça ne vous empêche pas de réserver au plus vite !
Merci qui ?...
 MERCI BOOKING.CAMP !



vendredi 13 février 2015

VALLEY OF THE DOLLS (la vallée des poupés, 1969)

Campissimo!

Un flash-camp de Valentine Deluxe

Oh! une nouvelle rubrique !
Un bonheur ne venant jamais seul, j'y serai on ne peut plus brève ! (si !... juré-bavé !)
Dorénavant, dans Campissimo, on pourra parler de tout et de rien, mais jamais en plus de deux lignes, suivies d'un extrait à la limite de l'image subliminale.

Pour une attitude, une moue boudeuse, une réplique au vitriol, un regard empoisonné, comme ça, juste pour le plaisir.
Et basta !... simple non ?...

On y brisera même une règle aussi sacro-sainte que tacite en usage dans les colonnes de  MEIN CAMP depuis sa création :
Ne pas y aborder - fût-ce subrepticement -, des classiques ressassés et usés jusqu’à la trame, comme par exemple aujourd’hui, "La Vallée des poupées" de Mark Robson, adapté des Saintes Évangiles de Jacqueline Susann.

 Les bannis de MEIN CAMP 
(... jusqu'à aujourd’hui, en tout cas !)

Sur ce, levons le rideau sur notre numéro 1 !
Pour notre séance inaugurale, je voulais juste vous montrer :
Une emmerdeuse!
(... mais attention, le gros modèle !)
Or donc, je ne vous présenterai pas Neely O'Hara, parce je sais qu’elle meurt littéralement d'envie de le faire elle-même.
Attention, un, deux, trois, vas-y Neely, c'est à toi !


 Ah oui ! c'est tout notre petite Neely, ça :
c'est plus fort qu'elle, il faut TOUJOURS qu'elle en fasse trop!