"J'admets que le Camp est terriblement difficile à définir. Il faut le méditer et le ressentir intuitivement, comme le Tao de Lao-Tseu. Quand vous y serez parvenu, vous aurez envie d'employer ce mot chaque fois que vous discuterez d'esthétique ou de philosophie, ou de presque tout. Je n'arrive pas à comprendre comment les critiques réussissent à s'en passer."


Christopher ISHERWOOD, The World in the Evening

"Le Camp, c'est la pose effrénée, l'affectation érigée en système, la dérision par l'outrance, l'exhibitionnisme exacerbé, la primauté du second degré, la sublimation par le grotesque, le kitsch dépassant le domaine esthétique pour intégrer la sphère comportementale."

Peter FRENCH, Beauty is the Beast



mardi 12 octobre 2010

BEAUTIFUL CAMP !


Une vidéo de Valentine DELUXE


L'AVIS DE BBJANE :
Si quelqu'un vous demande un jour ce que signifie le mot "Camp", montrez-lui ça :






10 commentaires:

  1. Ma chère Valentine, il y a, en tout et pour tout, cinq extraits que je ne parviens pas à identifier... Comblez mes lacunes, s'il vous plaît, car ça me rend malade !.... (et rayez la mention inutile qui s'est, bien entendu, immiscée dans le lot... ;-))

    1) à 1'07 : La danse des popotins.
    2) à 1'46 : La meuf métissée et ébouriffée arborant une croix en bandoulière.
    3) à 2'14 : La méchante Reine de 'Blanche Neige' qui dramacouine dans sa loge...
    4) à 2'27 : Bette Davis s'empiffrant de bonbons...
    5) à 3'11 : Le faux pas de l'invitée en noir et blanc...

    Merci d'avance !...

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  2. ...Bette D. s'empifrant de bonbon, je mettrais ça sur le compte d'un Alzheimer galopant!
    1.07 et 2.14 c'est le même que '32, '34s. et '50s. (...et il arrive d'ailleurs sous plis discret. A propos, y'a grève des postes pour le moment chez vous avec tous le monde dans la rue?)
    1'49'', elle a déjà eu droit à sa chronique dans MC ;-) (pas ce moment là, mais un énorme pas bien loin)
    ...le faux pas de l'invitée en b&w (mon dieu que j'adore son gadin!) c'est un sommet du camp:
    THE BAD SEED!!! ...quand la mère bourrée du petit garçon tué a coup de talon par l'horrible Mc Cormack vient faire son scandale chez la môman névrosée ;-))

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  3. ...la dessus, je te laisse un peu mijoter et viens corriger la copie dés que tu la rends :-D

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  4. Vicieuse !... Rien à faire, je cale complètement !...
    Avec tout ce que nous nous sommes promis en envoi sous pli discret, ça ne m'aide guère ! (Sinon, oui, y a grève des postes en ce moment dans notre beau pays... grève de tout, sauf de la connerie, qui court les rues à bride abattue...)
    Quant à l'ancienne chronique ici même, je ne vois vraiment pas dans quoi cela peut s'intégrer... "Lisztomania" ?... Non ?... Je ne vois pas d'où sort cette créature...
    THE BAD SEED : Il faut VRAIMENT que je révise SÉRIEUSEMENT mes classiques !... Vu une seule fois il y a deux ou trois ans, mais ça n'excuse rien... Je remets bien la scène, maintenant...
    Miss Davis s'empiffrant était évidemment la mention à rayer, je vous rassure...
    Pas fière, la BB...

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  5. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  6. ...Je me suis endormis hier avec THE BAD SEED du coup!
    C'est une synthèse pour moi ce film, il y a tout ce que j'aime, que des grandes dames ultra cabotines, qui en font trois tonnes et demie dans le moindre battement de faux-cils, dans la plus anodines torsion de mouchoir en dentelle (trempé comme il se doit des larmes du désespoir d'une mère)
    ...et dans cette océan de kitsch et de mauvaise théâtralité, on arrive en plus à glisser quelques moments qui me glacent le sang! (la partie de dinette entre Mc Cormack et l'homme à tout faire neuneu)
    ...un indispensable, que j'ai mis de côté pour le prochain "spéciale fête des mères"! ;-D
    ...quand je vous dis que le problème, la vipère, le poison, c'est TOUJOURS la fille! ...LA FILLE! (n'est ce pas Debbie?)

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  7. natural born dreamer13 octobre 2010 à 15:23

    wow johnny guitar dans le camp...pas faux ! en tout cas jolie coup de filet des vamps du camp, bravo Valentine et BBJane !

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  8. Divin Sondheim pour illustrer tout cela, merci Valentine.

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  9. ah "Johnny guitare"!
    ...c'est bien la meilleure preuve de l'incompatibilité d'humeur entre la cinéphilie française et américaine, si les tenants de la première considèrent le film de Ray comme un chef-d'oeuvre indiscutable, les second n'y voient souvent qu'un chef-d'oeuvre du camp.
    ...Quant à moi, ne voyant aucune raison de trancher entre les deux camps, j'adore, tout simplement!

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