par Valentine Deluxe
Eh bien, pour aujourd’hui – une fois ne sera peut-être pas coutume –, cassons les habitudes et embarquons à bord du vol 714 pour Tokyo, histoire de nous offrir une virée mémorable dans un night-club select du coin... Musique pop au message écolo d’une naïveté désarmante (qui a dit « pléonasme » ???), projections psychédéliques baveuses à vous donner la nausée, danseurs hystériques dont les déhanchements syncopés évoquent dans des proportions qui restent à déterminer des bovidés atteints du syndrome de Creutzfeldt-Jakob et les crises d’épilepsie mystiques de Vanessa REDGRAVE dans Les Diables. Le tableau pourrait sembler assez chargé comme ça... Eh bien, détrompez-vous ! Car voilà que débarque, au moment le moins opportun, un invité surprise aussi encombrant que visqueux, gluant et nauséabond – je ne sais pas ce que vous en dites, mais moi, tout ça suffit largement à faire mon bonheur !
L'invité surprise, gluant, visqueux et nauséabond.
Avant d’aller plus loin, il faut que je vous fasse une chtite confidence. Vous ne le saviez peut-être pas, mais votre servi… trice ? teuse ?… enfin, votre Valentine, elle kiffe à donf’ (comme disent les jeunes d'aujourd'hui) les grosses bestioles issues des cauchemars cathartiques de l’inconscient collectif niponais post-nucléaire. Autrement dit : Godzilla, Mothra, Gamera, King-Ghidora, Ebirah, etcetera (là, ce n’est pas le nom d’un monstre, c’est une locution latine...) ; bref, toutes ces abominations écloses des retombées traumatiques consécutives au largage de Little Boy sur Hiroshima (encore un truc en « A », comme la bombe du même nom...) Parmi ce défilé de monstruosités qui ferait chanter la Marseillaise à un compteur Geiger, un de mes préférés (un ou une, son sexe reste assez difficile à établir formellement) est la puante et crapoteuse bestiole surnommée par un gamin des plus agaçants « Hédora » (dénomination reprise sans sourciller par les autorités, les médias et les plus hautes sphères de l’Empire du Soleil Levant).
Fruit des amours d’un fût de déchets radioactifs et d’une bestiole préhistorique gros modèle sur laquelle on aurait renversé le contenu d’un camion poubelle, il faut bien reconnaître que dans le genre « délit de faciès », Hédora se pose là !... Et dire qu’il y a des ados qui vous pondent une pièce de Claudel pour une pustule sur le menton, non mais, j’vous demande un peu !... Bon, en parlant de Claudel, j’ai juré que je ne vous ferai pas une paire de souliers de satin avec cette bafouille, alors, on y va au taquet : retournons fissa dans cette boîte de nuit où va s’inviter « sans coup fait rire » le débonnaire mais fort encombrant Hédora... Le flash existentiel qui s’impose à nous en visionnant l’objet du délit ci-joint, pourrait se résumer en une candide formulation : « Mais qu’est ce qu’ils ont bien pu prendre comme substances illicites pour nous pondre ça ?...» Réponse : « Je ne sais pas, mais c’est de la bonne ! »
On va voir ?... Attachez vos ceintures, ça va dépoter !...
Fruit des amours entre un fût de déchets radioactifs et une bestiole préhistorique grand format!
RépondreSupprimermdrrrrrrrrrrrrr J'adore! du très grand art, du très grand Valentine (nouveau pléonasme!)
Celine (La Saga)