par Valentine Deluxe
Valentine a
des relations, la cause est entendue.
On ne mène pas une carrière internationale, qui vous conduit
du chapiteau de la Fête de la Fricassée de Vaux-sous-Chèvremont
aux illustres planches du Salon Communal de Stockay-Saint-Georges (où elle fut « vedette américaine » lors des adieux du
célèbre duo de pétomanes, Frigolite et Frigolo) sans frayer avec une brillante
élite, barbotant dans les eaux opalines du bon goût et de la distinction.
Le chapiteau de la Fête de la Fricassée
Mais
Valentine, lors de ses glamoureuses pérégrinations, s’est aussi fait des amis, des
vrais. Pas de
ceux que le vent emporte ! Non, des
amis avec un A majuscule, de la race des
seigneurs, des cadors, des épées, de ceux qui durent, de ceux qui restent (voire
qui s’incrustent, mais ça, c’est une autre affaire...)
Ne prenez
que notre illustre rédactrice en chef par exemple, la somptueuse BBJane Hudson, étincelante et toujours digne, malgré son angiome, ses ulcères
variqueux et son arthrite déformante : à chacune de nos rencontres, nous sommes comme larronesses
en foire !
Pas
question pour nous de manquer l’ouverture de la célèbre quinzaine du blanc
d’Aniche (Chez Mlle Patin, qui
tient l’épicerie-PTT-blanchisserie-cabinet
dentaire de la glorieuse cité), ou les après-midis « Loto » organisés tous les premiers dimanches du mois
par l’AARP (Amicale Anichoise des Rescapés du Phylloxéra), dans l’arrière-boutique de ladite demoiselle.
Et on peut même
passer des soirées entières à échanger
nos petits secrets culinaires :
– Tu les fais comment,
toi, tes macaronis à la cassonade?
– Ben, je commence par cuire mes macaronis.
– Ouiiiiii….. ?
– … et puis je mets la
cassonade.
– Ahhhhhh !… c’est
donc ça !...
L'Amicale Anichoise des Rescapés du Phylloxéra
Mais bon,
il n’y a pas que des vedettes de la pige, des virtuoses du porte-plume dans ces
relations, non.
Parmi les bonnes copines de Valentine*, il y a aussi des gens
« simples »… Je veux dire des
gens « de tous les jours »,
avec leurs soucis, leurs joies et leurs
peines, comme vous et moi (enfin, surtout vous...)
Laissez-moi
donc vous présenter ma tendre amie Harper.
Une force
de la nature cette Harper !… Sous un aspect un peu rugueux, pour ne pas
dire carrément châtaigne, cette femme est une crème d’homme ! Dévouée
corps et âme à son métier, qu’elle a embrassé avec la force et la conviction
des plus belles vocations. Son truc, ce sont les brebis
égarées... La délinquance
– juvénile ou sénile – n’a plus de secret pour la dame.
C’est plus
fort qu’elle, dès qu’elle croise la route d’une fille perdue, faut qu’elle la
remette dans les ornières de la droiture et de la vertu, à grands coups de
pompes dans l’oigne s’il le faut – mais on ne fait pas d’omelette sans casser
des œufs !
Harper
C’est
qu’il en faut de la patience et de l’abnégation pour tirer ces sales petites
teignes du ruisseau fangeux où elles barbotent sans vergogne avec la plus
crasse complaisance!
Heureusement,
pour y parvenir, ma copine Harper a un truc bien à elle, un joujou extra qui fait crac-boum-huuuue, ayant fait ses preuves
depuis la nuit des temps, avec toujours les mêmes résultats imparables : le régime de
la terreur !
La musique assouplit l'Harper
Allons donc
la rejoindre et voyons comment elle s’y prend pour bien
faire comprendre à ces pisseuses qui est le chef dans c’te foutue taule !
* Vous avez
vu cette habileté à placer le titre de la rubrique dans le corps du
texte ??? … Un peu comme dans ces
pièces de boulevard poussives où s’épuisent d’ex-étoiles filantes de la télé
réalité, et où un personnage secondaire vous recase toujours le titre de
l’œuvre au dernier moment, juste avant le tomber de rideau.
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