"J'admets que le Camp est terriblement difficile à définir. Il faut le méditer et le ressentir intuitivement, comme le Tao de Lao-Tseu. Quand vous y serez parvenu, vous aurez envie d'employer ce mot chaque fois que vous discuterez d'esthétique ou de philosophie, ou de presque tout. Je n'arrive pas à comprendre comment les critiques réussissent à s'en passer."


Christopher ISHERWOOD, The World in the Evening

"Le Camp, c'est la pose effrénée, l'affectation érigée en système, la dérision par l'outrance, l'exhibitionnisme exacerbé, la primauté du second degré, la sublimation par le grotesque, le kitsch dépassant le domaine esthétique pour intégrer la sphère comportementale."

Peter FRENCH, Beauty is the Beast



samedi 26 octobre 2013

L'ATLANTIDE (Antinea, l'amante della città sepolta, 1961)

"... Alors on danse !" #1

Par Valentine Deluxe



Rosy Varte, sainte-Patronne et inspiratrice de cette nouvelle rubrique.

 Plus que 66 jours avant de dire adieu à 2013 ! ...Vous faites quoi, vous,  pour les réveillons ?
Ça vous dirait une nouvelle thématique dominicale et hebdomadaire pour finir l'année ?
J'espère que la réponse collégiale sera un "Oui" retentissant, sinon, je risque de me retrouver toute coite avec mes 9 épisodes prévus sous les bras !

 Pour combattre le spleen des fins de week-ends, à la fin du siècle dernier, -- entre le 8septembre 1985  et le 6 juin 1992  pour être exact -- nous pouvions toujours compter sur les inénarrables  facéties de "Maguy".
Mais mon volumineux courrier pour pour réclamer la rediffusion de l'inépuisable sitcom  dans son créneau horaire d'origine étant resté lettre morte (...encore un coup bas de la direction socialo-maçonnique ça !), je crois que nous pouvons faire notre deuil de l'audacieux brushing de Rosy Varte :
Son retour n'est hélas pas à l'agenda des pontes du P.A.F. !


Antinéa aurait-elle bénéficié du même savoir-faire capillaire que Rosy Varte ?

C'est donc, il me semble, le moment idoine pour vous proposer un nouveau  petit rendez-vous régulier, concis et coloré pour égayer la langueur monotone des longs dimanches d'automne.
Au vu de la tranche d'âge des animatrices de votre blog préféré (oui, nous ne doutons de rien, c'est ce qui fait notre force !), la formule du "thé dansant" dominical me semblait tout ce qu'il y a de pertinent... C'était ça ou bien après-midi loto/macramé de toute façon !

"Alors on danse..."
tous les dimanches sur Mein Camp, garanti 100% "Stromae free"  !
(enfin, sauf aujourd'hui !) 

Chaque semaine un-e capitaine de ballet viendra vous proposer une nouvelle petite formule acrobatico-gymnique que vous pourrez à loisir essayer de suivre et de reproduire chez vous (... pour le flash-mob "spécial mein camp", on réfléchit encore au lieu...)
Ce qui nous permettra de raffermir les silhouettes fatiguées, mises à mal par les effets conjugués des lois impitoyables de la pesanteur et de la richesse des spécialités culinaires de saison (... Adieu salade, vive les plats en sauce ! Non, ne vous justifiez pas, je fais pareil !)

BBJane Hudson et Valentine Deluxe 
mettant en pratique les judicieux conseils de notre nouvelle rubrique.
(Photo non-contractuelle.)

Pour notre numéro un,  découvrons tout de suite la belle et gironde Antinéa, née de la plume pesante de Pierre Benoit dans son inépuisable ATLANTIDE.
Dans ses adaptations cinématographiques, de Stacia Napierkowska (la première en 1919) à  Haya Harareet (dans la version de Edgard G. Ulmer qui nous occupe ce jour), la mystérieuse souveraine semble avoir fait les beaux jours et les délices des actrices aux noms impossibles à épeler! Brigitte Helm étant l'exception qui confirme la règle.
La belle va exécuter pour notre plus grand plaisir (en tout cas pour le mien, là y'a pas de doute !) son célèbre numéro de contraction abdominale, qui aurait fait fureur dans les célèbres ballets Tiche-Adelle, ceux-là même qui ont fait les grandes heures du casino municipal de Vaux-sous-Chevremont.


 

                   De l'austérité empesée de Brigitte Helm au style "carnaval et cotillons" de Haya Harareet :
deux visages d'Antinéa (... oui, enfin, trois si on compte bien...)

Allons donc regarder les ondulations cervicales de notre belle des sables (puisque l'Atlantide, chez Pierre Benoit, n'a pas été engloutie par les eaux, mais par les dunes du Sahara).
Un style coloré et syncopé, entre danse-de-saint-Guy et crise d'épilepsie, quoi qu'un tantinet mollassons ("Bien, mais peu mieux faire..."), le tout devant des toiles peintes qui n'auraient pas dépareillé chez Méliès!
Attention, concentration !
Mlle Antinéa vous présente :
"Quand le naja jaillit"



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