LA MUSIQUE ADOUCIT LES MŒURS # 9:
"Une chanson douce..."par Valentine Deluxe
"On ne mélange pas les torchons et les serviettes", pas plus qu'on ne remplace les perles par des cochonnes !... Enfin moi, c'est ce qu'on m'a toujours dit (et je m'y suis tenue !)
Puissent les producteurs de la Hammer Films avoir respecté cet adage trempé dans la soupe du bon sens (c'est comme ça qu'on dit ?) ; cela leur aurait épargné bien des déconvenues.
Mais écoutez plutôt...
A l'aube des année 70, après avoir apporté un écho et une popularité sans pareil à l'industrie cinématographique locale, ainsi que de substantielles rentrées de devises au Trésor Britannique, la respectable maison de production n'en est pas moins exsangue.
La censure lui fait des misères, les distributeurs américains se montrent de plus en plus frileux pour distribuer largement leurs produits sur le nouveau continent... Plus d'idées, plus de pognon, et bientôt plus de talent -- ou peu s'en faut --, bref, ça sent le sapin !
Mais alors qu'on commençait à ne plus trop y croire, voilà qu'une pinte de sang frais (voyez comme j'utilise subtilement les métaphores sanguines !) vient relancer les espoirs les plus fous.
Ingrid Pitt, poitrine insolente et canines affûtées, vient de crever l'écran dans "The Vampire Lovers" !
Avec elle, c'est sûr, les récentes gaudrioles de Christopher Lee dans des "Dracula" de plus en plus carnavalesques sont oubliées, gommées, effacées :
Puissent les producteurs de la Hammer Films avoir respecté cet adage trempé dans la soupe du bon sens (c'est comme ça qu'on dit ?) ; cela leur aurait épargné bien des déconvenues.
Mais écoutez plutôt...
A l'aube des année 70, après avoir apporté un écho et une popularité sans pareil à l'industrie cinématographique locale, ainsi que de substantielles rentrées de devises au Trésor Britannique, la respectable maison de production n'en est pas moins exsangue.
La censure lui fait des misères, les distributeurs américains se montrent de plus en plus frileux pour distribuer largement leurs produits sur le nouveau continent... Plus d'idées, plus de pognon, et bientôt plus de talent -- ou peu s'en faut --, bref, ça sent le sapin !
Mais alors qu'on commençait à ne plus trop y croire, voilà qu'une pinte de sang frais (voyez comme j'utilise subtilement les métaphores sanguines !) vient relancer les espoirs les plus fous.
Ingrid Pitt, poitrine insolente et canines affûtées, vient de crever l'écran dans "The Vampire Lovers" !
Avec elle, c'est sûr, les récentes gaudrioles de Christopher Lee dans des "Dracula" de plus en plus carnavalesques sont oubliées, gommées, effacées :
... une étoile est née, Carmilla Karnstein est dans la place!
Une pinte de sang frais pour la Hammer :
Ingrid Pitt est dans la place !
Manque de bol -- et un malheur n'arrivant jamais seul --, quand, suite au succès du premier opus, viendra l'heure de mettre en chantier une séquelle, pépins et avanies vont s'enchaîner avec la régularité implacable d'un coucou suisse.
C'est tout d'abord le légendaire Terence Fisher, le plus prestigieux metteur en scène de la Hammer, qui doit quitter le projet, suite à une fracture de la jambe.
Après quoi, Peter Cushing abandonne le navire pour veiller sur son épouse bien aimée, bientôt emportée par la maladie.
Et pour finir, cerise sur le gâteau, c'est la plantureuse Ingrid qui, épouvantée par la médiocrité du script, refuse de reprendre le rôle qui venait de lui apporter la gloire.
A se demander si le studio n'avait pas été bâti sur un vieux cimetière indien ???
Loin de se laisser démonter, les producteurs remplacèrent :
- Peter Cushing par Ralph Bates (Ouais, bon, passe encore...)
- Terence Fisher par Jimmy Sangster (Oye !...)
- Enfin, comble de désespoir, Ingrid Pitt laisse la place à une jeune starlette d'origine danoise point trop farouche, Yutte Stensgaard (Boum!... ça y est, je suis morte !)
C'est pas qu'elle soit spécialement mauvaise, la petite Yutte (oui, ce prénom en plus !...), mais comme je vous le disais plus haut, on ne remplace pas des serviettes bordées de guipure de Calais par des torchons de serge rugueuse ! (Jugement on ne peut plus subjectif, je l'admets volontiers).
La Hammer, jamais à une arnaque près, inondera la presse de photos particulièrement torrides de la belle, les roberts au vent, recouverte d'un linceul d'hémoglobine du plus bel effet, pour offrir à ce "Lust for a vampire" ("Luxure pour un vampire", on appréciera la finesse du titre !) une publicité retentissante.
C'est tout d'abord le légendaire Terence Fisher, le plus prestigieux metteur en scène de la Hammer, qui doit quitter le projet, suite à une fracture de la jambe.
Après quoi, Peter Cushing abandonne le navire pour veiller sur son épouse bien aimée, bientôt emportée par la maladie.
Et pour finir, cerise sur le gâteau, c'est la plantureuse Ingrid qui, épouvantée par la médiocrité du script, refuse de reprendre le rôle qui venait de lui apporter la gloire.
A se demander si le studio n'avait pas été bâti sur un vieux cimetière indien ???
Loin de se laisser démonter, les producteurs remplacèrent :
- Peter Cushing par Ralph Bates (Ouais, bon, passe encore...)
- Terence Fisher par Jimmy Sangster (Oye !...)
- Enfin, comble de désespoir, Ingrid Pitt laisse la place à une jeune starlette d'origine danoise point trop farouche, Yutte Stensgaard (Boum!... ça y est, je suis morte !)
C'est pas qu'elle soit spécialement mauvaise, la petite Yutte (oui, ce prénom en plus !...), mais comme je vous le disais plus haut, on ne remplace pas des serviettes bordées de guipure de Calais par des torchons de serge rugueuse ! (Jugement on ne peut plus subjectif, je l'admets volontiers).
La Hammer, jamais à une arnaque près, inondera la presse de photos particulièrement torrides de la belle, les roberts au vent, recouverte d'un linceul d'hémoglobine du plus bel effet, pour offrir à ce "Lust for a vampire" ("Luxure pour un vampire", on appréciera la finesse du titre !) une publicité retentissante.
Publicité mensongère #1 : ce qu'on vous promet...
Las ! Les érotomanes de tout poil en seront pour leurs frais, car dans le film, la scène incriminée est noyée dans un tel flou artistique qu'il faudrait un chien d'aveugle pour y déceler le moindre téton impudique et frondeur !
Publicité mensongère #2 : le résultat à l'écran !
Les mauvaises langues de la rédaction de Mein Camp (on n'est que deux, donc ça va vite !) susurrent à qui veut l'entendre qu'ils auraient utilisé les mêmes objectifs (en gros, comptez 1/2 kilo de margarine sur la lentille de la caméra) pour les gros plans de Lucille Ball dans MAME !
Rooooooh, que nous sommes vilaines !...
Ils avaient le sens du slogan accrocheur, à l'époque !
Eh bien, parmi les mille et une petites bizarreries qui ponctuèrent la production de ce deuxième volet des aventures de la famille Karlstein, il y a cette délicieuse niaiserie sirupeuse, ânonnée candidement par une certaine Tracy, mystérieuse chanteuse que je serais bien en peine de vous présenter plus avant, tant il est difficile de trouver sur la toile la moindre trace la concernant, en dehors de cette improbable berceuse.
Si l'une ou l'autre bonne âme parmi notre bien aimé lectorat en savait davantage, qu'elle n’hésite surtout pas à se manifester !
Karen Black ? Dalida ? Marty Feldman ???
Non ! Mircalla Karnstein !
Avant de nous quitter, je ne saurais trop vous recommander de vous repasser le petit tremblement de menton qu'adopte Mlle Stensgaard vers la 14ème seconde, pour bien nous faire comprendre qu'elle est blessée dans son orgueil ! Touchant comme tout... J'adore!!!!
Excellent ! Trop mignon le jeux de menton....
RépondreSupprimerAprès le coup du sourcil, celui du menton!
RépondreSupprimerVotre prochain spectacle sera digne de l'Actor Studio.