French Camp
"La fête à Germaine, chapitre 1"
Par Valentine Deluxe
Valentine a des idées fixes, des lubies, des monomanies.
Laissez-moi partager celle du moment, bien qu'il soit de mon devoir, par charité païenne, de vous mettre en garde : elle risque fort d'être extrêmement contagieuse, c'te sainte manie.
Donc, la lubie sus-mentionnée a déjà eu les honneurs de nos colonnes, lors d'une récente Fête des Mères, mais en simple "vedette invitée".
Il était dès lors plus que temps de lui rendre les hommages dus à son rang :
Celui de la First Lady des infâmes, la tête de gondole des vieilles guenipes, la harpie number one du cinéma français pendant un bon demi-siècle, ce qui, vous en conviendrez, n'est pas un mince exploit.
Plus gorgone que harpie :
un regard pétrifiant !
un regard pétrifiant !
Germaine Kerjean, puisqu'il s'agit d'elle, est une grande kleptomane : pas un film où elle apparaisse, fusse en troisième couteau, dont elle ne vole un temps soit peu la vedette aux têtes d'affiches.
Si sur scène elle sert des auteurs aussi exigeants que Garcia Lorca, Pirandello, Genet et quantité d'autres, à l’écran, elle ne recule pas devant quelques croquignoleries du genre "Coiffeur pour dames", "Cargaison blanche" et autres "Femmes de Paris".
Mais que ce soit dans un navet de Jean Boyer (tirez au vogelpik les yeux fermés dans sa filmo, vous en toucherez toujours bien un) ou dans de merveilleux diamants noirs comme "Les Mystères de Paris" - où elle fait une Chouette absolument terrifiante de cruauté et d'amoralité - ou "Voici le temps des assassins" - où elle égorge ses poulets à coups de lasso (!) - on peut souligner une constante absolue : elle est toujours parfaite !
Elle voudrait faire autrement qu'elle ne pourrait pas, de toute façon.
Première preuve du génie incontestable (mais un peu trop oublié à notre goût) de la grande Germaine :
"Cécile est morte !" du vénérable Maurice Tourneur.
En deux scènes montre en main, deux scènes et pas une de plus, elle phagocyte, elle vampirise, elle bouffe sans le moindre scrupule cette adaptation de Simenon.
Albert Préjan y incarne à nouveau un improbable Maigret dans l'une des trois adaptions des enquêtes du célébrissime commissaire produites par la Continental, maison de production franco-allemande créée par Joseph Goebbels pendant l'Occupation.
Et ici, vous allez avoir une assez bonne synthèse du personnage qu'elle baladera de façon quasi immuable de film en film, avec toujours autant de conviction.
Acariâtre, méchante, hautaine et méprisante, elle tyrannise sa pauvre nièce, qu'elle a réduite à un quasi-esclavage depuis que celle-ci à perdu sa mère.
Quand on la retrouve étranglée dans les premières vingt minutes du film - qui perd beaucoup de son intérêt passé sa disparition -, la seule chose qui étonne vraiment, c'est que personne n'ait songé à la trucider plus tôt !
Si sur scène elle sert des auteurs aussi exigeants que Garcia Lorca, Pirandello, Genet et quantité d'autres, à l’écran, elle ne recule pas devant quelques croquignoleries du genre "Coiffeur pour dames", "Cargaison blanche" et autres "Femmes de Paris".
Mais que ce soit dans un navet de Jean Boyer (tirez au vogelpik les yeux fermés dans sa filmo, vous en toucherez toujours bien un) ou dans de merveilleux diamants noirs comme "Les Mystères de Paris" - où elle fait une Chouette absolument terrifiante de cruauté et d'amoralité - ou "Voici le temps des assassins" - où elle égorge ses poulets à coups de lasso (!) - on peut souligner une constante absolue : elle est toujours parfaite !
Elle voudrait faire autrement qu'elle ne pourrait pas, de toute façon.
Un rien l'habille !
"Cécile est morte !" du vénérable Maurice Tourneur.
En deux scènes montre en main, deux scènes et pas une de plus, elle phagocyte, elle vampirise, elle bouffe sans le moindre scrupule cette adaptation de Simenon.
Albert Préjan y incarne à nouveau un improbable Maigret dans l'une des trois adaptions des enquêtes du célébrissime commissaire produites par la Continental, maison de production franco-allemande créée par Joseph Goebbels pendant l'Occupation.
Mme Boynet :
du concentré de teigne parfumé au cyanure !
Et ici, vous allez avoir une assez bonne synthèse du personnage qu'elle baladera de façon quasi immuable de film en film, avec toujours autant de conviction.
Acariâtre, méchante, hautaine et méprisante, elle tyrannise sa pauvre nièce, qu'elle a réduite à un quasi-esclavage depuis que celle-ci à perdu sa mère.
Quand on la retrouve étranglée dans les premières vingt minutes du film - qui perd beaucoup de son intérêt passé sa disparition -, la seule chose qui étonne vraiment, c'est que personne n'ait songé à la trucider plus tôt !
"Ceciiiiiiiiiiiiiiile !"
Je vous avais bien dis : une infâme!... Mais une infâme indispensable, une infâme comme on les adore, nous sommes bien d’accord.Allez, on ne va pas s’arrêter en si bon chemin ; nous sommes en période de fêtes, alors une deuxième praline, c'est la maison qui régale :
Moi, depuis que j'ai découvert ce film, que je n'ai vu qu'une seule fois en entier, je me repasse inlassablement ces deux scènes le soir avant de m'endormir. De la sorte, j’espère arriver une nuit à rêver de la grande Kerjean !
Je suis sûre qu'avec un peu de persévérance, je finirai par y arriver.
Ah oui ! J'allais oublier !... Pensez bien qu'on ne va pas s’arrêter en si bon chemin, c'est un festival que je vous promets ; un festival !
Alors, à bientôt pour le chapitre 2...
Germaine c'est la matante d'Annabella. C'est elle qui l'a présentée à des messieurs de sa connaissance (Gance et Clair)
RépondreSupprimerCeline la saga.