Alors... On danse ! #5
Par Valentine Deluxe
Souvenez-vous : lors de notre premier rendez-vous dansant, une Antinea peinturlurée comme une vache sacrée pour la fête du Pongal, exécutait de molles arabesques devant un tout fringant Jean-Louis Trintignant, aux limites de l'apoplexie.
Eh bien, revenons à ce genre de circonvolutions reptiliennes pour notre présent opus, mais en mettant cette fois la barre un cran au-dessus !
Alors aujourd'hui mes cadets, pour refaire chez vous notre nouvelle proposition acrobato-gymnique (ce qui, je ne vous le rappelle plus, est la base même de cette rubrique sponsorisée par l'ADEPS), va falloir suer dans son maillot de corps, et par grosses flaques encore !
Planquez les gosses, aujourd'hui, c'est un film de culte !
Bon, maintenant, passé les préambules, entrons s'il vous plaît dans le vif du sujet, avec la grande interpellation philosophico-sociétale du jour ! (Prenez une feuille et un stylo, vous avez 3 heures...)
"Qu'y a-t-il de plus crétin qu'un touriste ? "
Ca se fagote d'une façon telle qu'à la campagne les enfants leur jetteraient des cailloux, ça bouffe du steak-frites en Thaïlande, ça trouve que les pyramides de Gizeh sont quand même fort abimées et que, bien sûr, l'Espagne c'est très joli, mais qu'on y rencontre beaucoup trop d'espagnols.Donc, a priori, la réponse pourrait se formuler de la sorte :
"Rien!... Il n'y a rien de plus crétin qu'un touriste !"
Et là, Valentine arrive, telle la lumière de la Liberté éclairant le Nouveau Monde sorti du ciseau de Bartholdi, pour vous dire :
"Eh bien, si !... Il y a BEAUCOUP plus con encore !"
Et d'ajouter sans coup férir :
"Il y en a qui sont touristes, Américains et... DANS L' ARMEE !" (si !)
Dans le merveilleux film qui nous occupe aujourd'hui -- Le Culte du cobra de Francis Lyon, faut-il le rappeler ? -- , une bande de GI's en goguette va assister en "stoemelinckx"(1) à une cérémonie tout ce qu'il y a de secrète, avec pour seule consigne de se fondre dans l'assistance et, surtout, de ne pas se faire remarquer.
C'est que cette étrange assemblée va célébrer le culte de la femme-cobra, une charmante danseuse avec des chaussettes enfilées dans les mains, garnies de gros boutons pour faire la tête de ladite bestiole, et le corps engoncé comme un boudin dans son boyau dans un collant bariolé (c'est en noir et blanc, mais on imagine bien que ça doit être chatoyant )
C'est que cette étrange assemblée va célébrer le culte de la femme-cobra, une charmante danseuse avec des chaussettes enfilées dans les mains, garnies de gros boutons pour faire la tête de ladite bestiole, et le corps engoncé comme un boudin dans son boyau dans un collant bariolé (c'est en noir et blanc, mais on imagine bien que ça doit être chatoyant )
Regardez ce qu'on peut faire avec des vieux panties !
Evidemment, alors qu'on leur avait bien dit qu'il faudrait la jouer "discretos", le plus cornichon de la bande a quand même planqué son Kodak sous sa djellaba, pour ramener de jolis souvenirs à la maison.
Et comme, de plus, nous sommes en 1955, l'appareil photo a la taille d'un téléviseur -- pas à écran plat, la téloche ! Noooon ! Modèle "cathodique"! --, avec une ampoule pour le flash grosse comme un bocal à poisson.
Mettez ça dans un film aujourd'hui, et PAF ! vous seriez taxés fissa d'anti-américanisme primaire, et vous vous retrouveriez avec Amnesty, les commissaires de l'ONU (ceux de la chronique précédente !), le SCA (liste non exhaustive) sur le dos pour vous faire la peau !
Que voulez-vous, 1955, c'était le bon temps !
... A dimanche prochain!
(1) Argot bruxellois : "en catimini".
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